Des pressions antisyndicales et des intimidations proférées par la direction de Swisspearl Suisse SA
Non-respect des droits de consultation
En date du 31 mai 2023, les travailleurs réunis en assemblée par leur direction ont été informés de la fermeture définitive de leur site de production et non pas d’un potentiel projet. Même avant cette annonce, des discussions avec la commune de Payerne étaient déjà en cours depuis plusieurs semaines pour la reprise du site de la part de l’entreprise Swisspor, société appartenant au même groupe. Alors qu’une période de consultation a pour objectif de permettre aux travailleurs de formuler des propositions ou des alternatives en vue de sauvegarder les emplois, ils n’ont été ni consultés, ni informés pendant toute la procédure qui s’est achevée le 23 juin dernier. À ce jour, aucune nouvelle concrète n’a été communiquée de la part de la direction et de la commission d’entreprise, majoritairement composée de travailleurs du site de Niederurnen (GL). Le syndicat Unia déplore la non-transparence et le manque de communication de Swisspearl Suisse SA, ainsi que le non-respect des droits de consultation et de représentation des travailleurs de l’usine de Payerne.
Intimidations et pressions antisyndicales
Depuis le début de la procédure, Swisspearl Suisse SA ne s’est pas cachée de sa position antisyndicale et de sa volonté de garder à l’écart le syndicat. La direction a proféré des intimidations à l’encontre des travailleurs pour les dissuader de s’organiser avec Unia et le mandater pour participer aux négociations. Une assemblée était prévue aujourd’hui à 14h, mais en raison de pressions, une grande partie des travailleurs a pris la décision de ne pas s’y rendre et le syndicat Unia a été contraint de l’annuler. Le syndicat condamne l’attitude de la direction à l’encontre de la liberté syndicale.
Maintien des postes de travail
Unia défend le maintien des postes de travail et appelle la direction de Swisspearl Suisse SA, ainsi que son propriétaire Bernhard Alpstaeg, à s’assoir à la table des négociations afin de revoir leur plan de fermeture et, comme précisé dans leur communiqué de presse, renforcer la Suisse comme centre de production en évitant une délocalisation à l’étranger. Par ailleurs, une résolution a été acceptée à une très large majorité le 20 juin dernier par le Grand Conseil vaudois afin de demander que toutes les dispositions nécessaires soient prises afin de maintenir les places de travail dans la région de la Broye et éviter une précarisation d’une partie de sa population.