Tout le monde dans la rue le 1er mai pour de meilleurs salaires, de meilleures retraites et l’égalité!
Le comité vaudois du 1er mai lance ce jour un appel à la mobilisation des travailleuses et travailleurs. Car les moyens de subsistance de la population s’amenuisent de plus en plus. Pendant que les prix, les primes d'assurance-maladie et les loyers augmentent, les salaires sont à la traîne et les retraites sont menacées par des révisions antisociales. De nombreux travailleurs-ses sont actuellement confronté-e-s à la baisse de leur salaire réel. En revanche, pour la place financière, comme le montre l’affaire Credit Suisse, les centaines de milliards ne manquent pas. Ce sauvetage inconditionnel n'est rien d’autre qu’une injure faite à tou-te-s les travailleurs-ses à qui l’on a refusé une augmentation. L'échec du capitalisme de casino doit maintenant être suivi d'effets : c’est à l'industrie financière de servir les travailleuses et les travailleurs. Pas l'inverse.
Les travailleurs et travailleuses se battent pour l’indexation des salaires
Ce début d’année signe un combat inédit de la fonction publique pour le maintien de son pouvoir d’achat face à une position du Conseil d’Etat vaudois insoutenable. Ce dernier prive les salarié-e-s des secteurs publics et parapublics de la juste indexation de leurs salaires. La lutte unitaire initiée n’est pas seulement en faveur d’une compensation salariale digne de ce nom en 2023, mais aussi pour le maintien du principe de l’indexation. Dans le secteur privé, le second œuvre romand souffre de l’absence d’indexation des salaires depuis une décennie. Face à l’augmentation inédite du coût de la vie, la situation est plus que tendue. Le renouvellement de la CCT romande du second œuvre traite en priorité la question du pouvoir d’achat mais aussi de l’amélioration générale des conditions de travail sur les chantiers.
La revalorisation des salaires et un salaire minimum cantonal
En 2023, un salaire doit suffire pour vivre. Il convient donc de revaloriser les bas et moyens salaires. Avec des visions et des objectifs ambitieux aujourd’hui encore :
§ Dans les conventions collectives, nous demandons un salaire d’au moins 5000 francs pour les personnes actives qui ont fait un apprentissage, et au moins 4500 francs pour tou-te-s.
§ Au niveau du salaire minimum social, nous demandons par voie de deux initiatives populaires l’instauration d’un salaire minimum vaudois de CHF 23.- à l’image de ce que plusieurs cantons voisins ont adopté. Il s’agit pour les forces progressistes et responsables de ce canton de garantir à tout-e-s les salarié-e-s de pouvoir vivre dignement de leur travail.
Après AVS 21, les retraites à nouveau menacées
Les retraites dignes pour tou-te-s ne sont pas encore une réalité. Plutôt que la recherche forcenée de profits par l'économie financière dans les deuxième et troisième piliers, il faut une AVS forte et pas de nouvelles réductions des rentes. Avec l'initiative populaire pour une 13e rente AVS, nous pouvons franchir une étape, certes modeste mais importante, dans cette direction. Au lieu d'investir de nouveaux milliards dans une réforme des caisses de pension qui impose aux actifs de payer plus… pour toucher moins. En conséquence, afin de permettre à la population d’empêcher par les urnes cette nouvelle baisse des rentes, il faut un référendum fort contre LPP 21.
Tou-te-s en route pour le 14 juin 2023
C’est fort de toutes ces urgences sociales que les syndicats s'investissent non seulement dans cette lutte le 1er Mai mais aussi pour la grève féministe du 14 juin 2023. Car la question de l'égalité est essentielle pour le mouvement syndical. Dans les services publics, il y a urgence à ce que les pouvoirs publics prennent des mesures drastiques comme la revalorisation des salaires des branches majoritairement féminines du social, de la santé et de l’enseignement. Dans le domaine des transports, les infrastructures doivent être enfin adaptées à la féminisation des métiers et des mesures doivent être prises face à la violence sur le lieu de travail qui touche 2 femmes sur 3. Dans le domaine des médias et des télécommunications, les syndicats demandent des mesures contre le harcèlement sexuel et des adaptations des horaires de travail. Cette dernière revendication est également partagée par les salariées de l’horlogerie et des transports. Dans les branches à bas salaires du secteur privé telles que le commerce ou les blanchisseries, en plus d’une revalorisation des salaires minimaux, les travailleuses revendiquent une reconnaissance de l’expérience et de véritables progressions salariales.
Un programme riche
Le 1er mai vaudois débutera dès 17h par un rassemblement sur la place de la Riponne. Après un premier discours sur les retraites, le cortège rejoindra la place du 14 juin pour mettre en avant les revendications pour l’égalité de ce 14 juin 2023 et rejoindra la place de l’Europe où les enjeux salariaux seront abordée avec des témoignages tant du secteur public que du second œuvre romand. La manifestation se poursuivra de manière festive au Casino de Montbenon avec les traditionnels stands d’information, boissons et repas. Enfin, la soirée se poursuit pour celles et ceux qui le souhaitent dès 20h30 par la projection du film « La classe ouvrière va au paradis » à Pôle Sud, centre socio-culturel de l’Union syndicale vaudoise.
Le comité 1er mai regroupe cette année les organisations actives suivantes : Union syndicale vaudoise, Unia Région Vaud, Syndicom, SSP Vaud, SEV Syndicat des transports, Parti socialiste vaudois, Parti socialiste lausannois, Parti ouvrier populaire vaudois, Parti ouvrier populaire lausannois, SolidaritéS Vaud, Les Verts lausannois, Centre culturel du Kurdistan, Jeunesse socialiste vaudoise, Grève féministe, Grève pour l’Avenir.