1er mai vaudois : un appel à la paix, à la liberté et à la solidarité - USV

Sous l’égide du comité du 1er mai vaudois et de l’Union syndicale vaudoise, plus de 500 personnes ont manifesté en ce ce jour de fête des travailleuses et travailleurs pour la paix, la liberté et la solidarité. Après un cortège jalonné des discours des principales organisations, la fête s’est poursuivie au Casino de Montbenon avec un repas et des animations dans une ambiance festive et familiale.

Après plus de deux ans d’une pandémie mondiale, le monde d’après tant espéré n’est pas au rendez-vous. Le système dans lequel nous vivons exploite sans limites les ressources naturelles et les femmes et les hommes ; il provoque des guerres, des épidémies, le changement climatique et plonge une partie toujours plus importante de l’humanité dans la misère. La mobilisation des travailleuses et travailleurs est d’autant plus importante pour lancer un appel à la paix, à la liberté et à la solidarité.

Un appel à la paix

Une guerre menée par une puissance impérialiste contre un peuple vient de commencer: des millions d’Ukrainien.ne.s fuient les bombardements et les massacres perpétrés par l’armée russe. Notre solidarité va au peuple ukrainien qui lutte et qui fuit. Elle va aussi à toutes celles et ceux qui vivent des situations analogues, partout dans le monde.

Un appel à la solidarité

 A l’occasion de cette Fête internationale des travailleuses et des travailleurs, nous appelons à une société plus solidaire. en Suisse aussi, les inégalités s’accroissent: pendant la pandémie, alors que des centaines de milliers de salarié.e.s ont subi des pertes de salaires et de revenus, les milliardaires se sont enrichis. Les dividendes prennent l’ascenseur alors que les revenus du travail baissent. Il faut garantir le maintien des conventions collectives menacées et revaloriser urgemment les salaires alors que le revenu disponible est menacé par de nouvelles hausses des primes d’assurance-maladie. Ce système démontre tous les jours son incapacité à résoudre les problèmes qu’il pose.

La droite et les patrons reviennent à la charge pour nous faire travailler plus, pour leurs profits. Le projet AVS 21, qui sera soumis en votation cet automne, veut augmenter l’âge de la retraite des femmes à 65 ans. Pour nous, c’est toujours NON ! . Si cette dégradation passe la rampe, le projet suivant est connu: nous faire bosser jusqu’à 67 ans. Sous le prétexte (mensonger) que l’AVS est en danger financièrement. Les richesses produites en Suisse permettent largement de financer des rentes AVS qui sont aujourd’hui beaucoup trop basses. Contre la précarité, les droits sociaux doivent être développés !

Un appel à la liberté

Les délégué-e-s syndicaux-ales et représentant.e.s du personnel sont insuffisamment protégés dans notre pays. Cette situation est dénoncée par l’Organisation internationale du travail depuis des années, mais rien ne bouge. Nous devons lutter pour que nos collègues soient protégé.e.s contre les licenciements arbitraires et que la liberté syndicale soit effective. C’est une lutte centrale. La criminalisation des luttes sociales vise aussi à empêcher nos résistances. Le courage de lutter doit être récompensé et non condamné !

Dans les discours qui ont jalonné la manifestation, le Président d’Unia Vaud Bounouar Benmenni a lancé un appel à la revalorisation des salaires, tant dans les branches que par un salaire minimum cantonal, Vanessa Deroge du Syndicat des services publics et au nom des syndicats actifs dans la santé parapublique a porté la revendication de salaires égaux dans le secteur de la santé, Aurélien Baud de la Grève pour le climat est revenu sur l’importance des enjeux climatiques, l’impératif écologique ne devant pas se faire au frais des salarié-e-s, Marie-Odile Heim de la Grève féministe a lancé la mobilisation contre le relèvement de l’âge de la retraite des femmes et AVS 21, Virginie Zürcher-Lièvre de Syndicom a conclu sur l’importance de la liberté des médias face à la désinformation.

Dans de brève interventions, plusieurs organisation ont témoigné de leur soutien aux revendications des travailleuses et travailleurs : le PS sur le congé parental, le POP sur la nécessaire mobilisation de la gauche, la jeunesse socialiste sur la redistribution des richesses, Solidarités sur le salaire minimum cantonal, le Centre culturel du Kurdistan et le SYKP de Turquie sur la situation politique dans le pays.