Manifestation de la grève pour l'avenir: les salarié-e-s réclament plus de temps pour vivre!
Personne en Europe n’a un taux d’occupation à plein temps aussi élevé qu’en Suisse. Nous travaillons en moyenne 42 heures par semaine. La loi sur le travail permet des pics supérieurs à 50 heures par semaine dans de nombreuses branches ; en plus de porter atteinte à la santé, cet état de fait empêche une conciliation entre travail et famille. Ce dont nous avons besoin, c’est d’une réduction du temps de travail, avec pleine compensation salariale pour les revenus bas et moyens.
Une attaque en règle contre les travailleuses et travailleurs
En lieu et place de réduire le temps de travail, la commission de l’économie du Conseil des Etats veut démanteler les maigres protections des travailleurs-ses qui existent. Début 2022, elle a donné suite à une initiative parlementaire qui veut exclure de la loi sur le travail un nombre croissant de salarié-e-s. Toutes les personnes avec une formation élevée ou un haut salaire, pour autant qu’ils soient autonomes dans leur travail et accceptent de signer un accord avec leur employeur-ses, ne seraient plus soumis aux dispositions de la loi sur le travail. Dans un premier temps, ce sont déjà des dizaines de milliers de travailleuses et travailleurs dans la communication, le conseil, les nouvelles technologies, le management, la comptabilité et les finances qui n’auraient plus de décompte du temps de travail et plus de protection de leur dimanche. Et après ? Un tel démantèlement de la loi sur le travail est une bombe à retardement sociale.
Une manifestation pour travailler moins, polluer moins et vivre mieux
Dans le cadre de la manifestation de la Grève pour l'avenir Vaud, Clotilde Pinto, membre du comité régional d'Unia Vaud, a plaidé pour une meilleure conciliation entre travail et famille et une répartition plus équitable du travail de care et domestique, mais aussi dénoncé le projet de faire travailller les salarié-e-s jusqu'à 67 ans par la droite. Unia Vaud revendique plus de temps pour vivre pour les salarié-e-s et appelle toutes les forces progressistes à s'opposer au projet de démantèlement de la loi sur le travail en cours de discussion au parlement fédéral.