8 mars: Journée internationale des droits des femmes : Les inégalités doivent battre en retraite ! USV
Comme chaque année, l’Union syndicale vaudoise se mobilise sur les lieux de travail et dans la rue à l’occasion de la Journée internationale des droits de femmes. En 2022, les raisons de la colère et de la mobilisation sont toujours multiples.
Non à AVS 21 !
La réforme des retraites AVS 21 veut faire travailler les femmes une année de plus, alors que la population s’est déjà opposée en 2004 et en 2017 à la hausse de l’âge de la retraite des femmes. Les syndicats dénoncent une réforme qui ne tient pas compte des aspects structurels des inégalités. Durant toute leur vie active, les femmes sont discriminées par des bas salaires, elles sont plus nombreuses à être cantonnées dans des emplois précaires et peu valorisés. Les femmes sont aussi majoritaires dans les temps partiels en Suisse, 62% contre seulement 16% des hommes ! Au moment de l’âge légal du départ à la retraite, la rente moyenne perçue par les femmes est inférieure de 37% à celle perçue par les hommes.
Inégalités de salaires et de répartition du travail
A cela s’ajoute, pour la part rémunérée du travail, la persistance des inégalités salariales entre hommes et femmes à compétence égale. Pire, les écarts se sont à nouveau creusés selon les dernières statistiques de l’OFS. En parallèle, la part du travail gratuit (tâches domestiques, éducatives et de soin) effectué au quotidien par les femmes est toujours largement supérieur à la part des hommes. Les dispositifs mis en place tant pour garantir l’égalité salariale que pour une répartition égalitaire du travail sont aujourd’hui largement insuffisants.
Détruisons le mur des inégalités !
Dans une action coup de poing à la Place du 14 juin à Lausanne, des militantes du syndicat Unia ont symboliquement détruit le mur des inégalités. Elles ont notamment dénoncé les inégalités de salaires, les discriminations à l’embauche, les comportements machistes, les temps partiels imposés et la réforme AVS 21. Les militantes ont ensuite rejoint la
manifestation organisée par les collectifs de la grève des femmes.
Stop aux licenciements des travailleuses au retour du congé maternité !
Lors d’une action devant un bar-restaurant à Yverdon-les-Bains, Unia a dénoncé en début d’après-midi le licenciement d’une serveuse dans sa 16ème semaine suivant l’accouchement. Le syndicat souhaitait ainsi mettre un coup de projecteur sur cette réalité trop fréquente, même si la travailleuse a déjà pu obtenir entretemps l’annulation de son licenciement grâce à l’appui du syndicat.
8 minutes en 4 pages
Durant toute la journée, les fédérations de l’USV se sont coordonnées pour diffuser plusieurs milliers d’exemplaires du journal « 8 minutes » édité pour l’occasion en collaboration avec les collectifs de la grève féministe. En plus de couvrir les principales gares du canton, Unia, Syndicom, le SEV et le SSP ont distribué de nombreux exemplaires sur les lieux de travail du service public vaudois, des Transports publics lausannois (TL) ainsi que dans des établissements du commerce de détail et de l’industrie alimentaire et des médias. Rendez-vous est déjà donné pour les prochaines mobilisations du 1er mai et du 14 juin.