Le personnel de Vetropack exige un plan social et lance un dernier avertissement
Le personnel de Vetropack, réuni en assemblées générales cet après-midi malgré l’interdiction de sa direction, a pris connaissance du refus de l’entreprise d’entrer en matière sur ses revendications. Une action d’avertissement d’un peu plus d’une heure, soutenue par les syndicats Unia et Syna, a été organisée en bloquant les accès aux stocks de l’entreprise. Un nouveau délai a été fixé à lundi soir pour que l’entreprise donne enfin les garanties minimales pour permettre une négociation entière et sereine, comme elle l’a fait pour les précédents plans sociaux de Vetropack.
Le personnel demande du respect
Alors que la direction de Vetropack et son président Claude Cornaz annonce la bouche en cœur vouloir assumer ses responsabilités sociales devant les médias, la délégation de négociation patronale
- tergiverse sur l’ouverture à part entière de négociations avec les partenaires sociaux et la commission d’entreprise montrant de l’ouverture qu’à de simples commentaires sur le projet de plan social.
- confirme sa volonté ferme de licencier près de la moitié du personnel dès la semaine prochaine alors qu’il est évident qu’aucun plan social ne sera encore adopté dans ce court délai.
Ces positions sont considérées comme un manque de respect envers les salarié-e-s qui ont unanimement mandaté la commission du personnel et les syndicats pour entamer des négociations.
Vetropack ignore la loi
En plus de cela, Vetropack a présenté au Canton en date du 14 mai un licenciement collectif de 181 personnes, 6 personnes de plus de celles annoncées en ouverture de la procédure de consultation le dernier 7 mars (175 emplois menacés). Ce changement n’est pas conforme à la loi et imposerait de fait l’ouverture d’une nouvelle période de consultation selon la jurisprudence fédérale. Les syndicats Unia et Syna appellent à ce que ces écarts soient réglés par un plan social digne de ce nom et que des négociations soient entamées dans les meilleurs délais.
Appel aux politiques
Les travailleurs-euses appellent en outre les politiques à ne pas être démissionnaires après la décision de fermeture communiquée par la multinationale et à jouer leur rôle pour maintenir des emplois industriels sur le site de St-Prex et garantir la pérennité de la filière du verre et du recyclage en Suisse.