Mobilisations du 14 juin : Les assistantes en pharmacie et les vendeuses revendiquent l’égalité.

Les assistantes en pharmacie et les vendeuses se sont mobilisées en nombre ce 14 juin à Lausanne et Lutry pour une meilleure reconnaissance de leur travail. Elles demandent une convention collective de travail pour leur branche, avec notamment des revalorisations de salaire et la généralisation de la 5ème semaine de vacances.

En ce jour de grève des femmes / grève féministes, plusieurs comités de branche d’Unia se sont mobilisés pour faire entendre leurs revendications pour l’égalité. Si la mobilisation des assistantes en pharmacie était répartie entre des officines de Lutry et de Lausanne-Bellevaux, les vendeuses s’étaient données rendez-vous à la rue de Bourg à Lausanne. Bilan réussi, les métiers du service étaient bien représentés dans cette journée d’action.

Pharmacie : une CCT comme remède aux discriminations !

Les assistantes en pharmacie de plusieurs pharmacies de la région lausannoise ont fait entendre leur voix pour une revalorisation de leurs salaires et l’ouverture de négociations pour l’amélioration générale de leurs conditions de travail. Dans une pharmacie de Lutry et de Bellevaux à Lausanne, des piquets de grève aux abords des pharmacies ont été organisés ce matin-là pour attirer l’attention du public sur le manque de reconnaissance d’un métier très majoritairement féminin. Sous le slogan « Assistantes mobilisées, pharmacies déstabilisées ! », les assistantes ont souligné l’importance de leur métier qui joue un rôle de plus en plus central dans le système sanitaire vaudois. Pour avoir l’assurance que leurs revendications soient entendues, c’est avec l’appui de tambours qu’elles ont scandé leur appel.

Fédérées au sein d’un comité d’assistant-e-s en pharmacie avec Unia, les assistantes en pharmacie ont déjà adressé un catalogue de revendication à l’association patronale de la branche avec notamment comme priorité, un salaire minimum à 4300 CHF X 13 et l’indexation pleine et entière des salaires, une grille salariale évolutive en fonction de l’expérience et des formations acquises et la généralisation de la 5ème semaine de vacances. En blouse blanche, elles ont poursuivi la journée en organisant un tronçon dans la manifestation unitaire.

Les vendeuses de Coop et de la rue de Bourg

Lors d’une action symbolique sur la rue de Bourg, les vendeuses ont listé au cours de la journée leurs revendications sur les banderoles. A 15h24, heure tristement symbolique à partir de laquelle chaque jour les femmes travaillent gratuitement, les vendeuses ont entonnant les slogans, chansons et batteries pour l’égalité, rejointes par les centaines femmes en attente de manifester.

Le secteur de la vente est pour moitié non conventionné. Et même dans les secteurs bénéficiant de CCT, les salaires restent largement en dessous des attentes, alors même que la pénurie de main d’œuvre touche particulièrement la branche du commerce de détail. C’est fortes de la conviction que cette injustice ne doit plus perdurer que les vendeuses ont rejoint le tronçon de la vente dans la manifestation unitaire pour faire entendre leur voix. Leur mobilisation appuie l’actuelle négociation d’une CCT de branche du commerce de détail qui doit voir le jour dans le canton après moults années d’attente et d’incertitudes. Elle doit résoudre des problématiques bien connues : « temps, respect et argent » des problématiques affichées sur les banderoles du cortège syndical de ce 14 juin.