Le personnel de Sun Chemical débute son 2ème jour de grève pour un plan social digne
Si l’entreprise Sun Chemical et sa maison mère qu’est le groupe japonais DIC ont les moyens de verser de généreux dividendes à leurs actionnaires, l’entreprise établie à Morges fait preuve de moins de générosité pour financer le plan social qu’elle propose à ses salarié-e-s. Ce fait est d’autant plus choquant qu’elle a bénéficié d’importantes aides publiques notamment par l’entremise de réduction de l’horaire de travail (RHT) durant le Covid et entre 2023 et 2024.
Blocage total de l’entreprise
Lors des négociations suscitées par Unia en marge du premier jour de grève, l’entreprise a refusé toute amélioration du plan social campant sur ses positions. Elle n’a même pas pris en considération les propositions adressées la veille par le personnel qui voulait faire des pas supplémentaires en direction de l’entreprise chimique.
Revendications légitimes
Les travailleurs demandent des indemnités qui reconnaissent davantage l’ancienneté du personnel, une solution de préretraite pour les personnes de plus de 58 ans qui ne soit pas synonyme de précarité comme l’est la proposition de Sun Chemical et le retrait des coupes dans le plan social pour les personnes qui retrouveraient un emploi durant leur délai de congé. De nombreuses propositions du plan de l’entreprise sont en-dessous des usages vaudois et témoignent d’un manque de reconnaissance d’un personnel qui a pour certains consacré plusieurs décennies à l’entreprise. Le groupe, bien qu’en parfaite santé économique, compte sur la collectivité pour assumer les coûts de sa recherche de maximisation du profit.
Grève d’avertissement prolongée
Le personnel réuni ce matin en assemblée générale avec le syndicat a décidé de reconduire la grève d’avertissement pour exiger de vraies négociations et améliorations du plan social. Il a pris acte de la volonté exprimée par l’entreprise de saisir l’office de conciliation, mais constate un manque de volonté d’améliorer les mesures d’accompagnement du plan social. Le Président de l’Union syndicale suisse Pierre-Yves Maillard a annoncé son passage en soutien aux salarié-e-s en début de matinée.