14 juin : les femmes aussi ont droit à un salaire digne et à leur dimanche !

En cette date symbolique du 14 juin, Unia revendique et fait entendre les droits des femmes à l’égalité, à un salaire digne et au congé du dimanche. De cette manière, le syndicat appelle les citoyen-ne-s à se mobiliser pour un salaire minimum cantonal qui protégerait davantage les femmes et contre le développement du travail dominical dans la vente qui impacte très majoritairement les femmes. Unia a organisé plusieurs stands dans tout le canton et participé au rassemblement de la grève féministe à Lausanne lors duquel des assistantes en pharmacie ont fait état de leur engagement pour une revalorisation de leur métier. Dans une table-ronde organisée par la commission féministe de l’Union syndicale vaudoise, des salarié-e-s de branches majoritairement féminines ont notamment mis en avant leur combat pour l’égalité.

En cette journée de grève des femmes / grève féministe, le syndicat Unia est mobilisé en faveur du droit des femmes à l’égalité. Ancré dans la Constitution, cette dernière est encore loin d’être réalisée.

Le salaire minimum cantonal est un outil d’égalité salariale
Les femmes gagnent en moyenne 1’364 francs de moins que les hommes, les professions comptant une importante proportion de femmes continuent d’être moins bien payées. 2/3 des personnes à bas salaires sont des femmes. Cette réalité doit changer. Deux initiatives vaudoises proposent un salaire minimum légal de CHF 23.55 afin que chacun-e puisse vivre dignement de son travail. Unia appelle déjà les salarié-e-s à la mobilisation pour cette mesure qui profitera en majorité à des femmes. Un rapport publié cette semaine montre que, grâce au salaire minimum légal genevois, la proportion de femmes qui touchent un salaire de moins de 4000 francs y est passée de 10,7 % à 3,3 %. Le Canton de Vaud doit suivre cette voie !

Les femmes aussi ont droit à leur dimanche !
Alors que le Parlement fédéral discute d’autoriser le travail dans la vente 12 dimanches par année, le syndicat Unia a récolté ce jour des signatures contre cette extension inacceptable. La pétition d’envergure nationale et disponible en ligne sera adressée au Parlement. Ce projet de libéralisation du travail dominical impacte très majoritairement des femmes et des professions déjà mal rémunérées. Le projet complique la conciliation entre travail et famille et ne tient pas compte de la pénibilité du travail dans la branche ainsi que de la pénurie de personnel qui frappe déjà ces commerces. Autant de raisons pour garantir aux salariées de la vente de bénéficier comme plus de 90% de la population de dimanches congés.

Des salariées mobilisées pour revaloriser leur métier !
Parmi les oratrices de la coordination intersyndicale intervenue sur la grande scène de la manifestation, le comité vaudois des assistantes en pharmacie a par l’entremise de deux de ses membres rappelé ses revendications pour une Convention collective de travail, la revalorisation de leur salaire et la reconnaissance de leurs compétences et expériences. En fin de journée, lors d’une table-ronde organisée par la commission féministe de l’Union syndicale vaudoise, des travailleuses du secteur public comme du secteur privé, du nettoyage, de la blanchisserie et de l’hôtellerie-restauration sont venues apporter un témoignage de leur situation et de leur engagement pour une revalorisation de leurs métiers et de leurs salaires. Elles ont fait le point sur les prochains enjeux dans leur branche.

L’égalité ne se résume pas à un article
Chaque nouvelle édition de la grève des femmes / grève féministe nous rappelle l’origine du mouvement, lancé en 1991, pour combattre les injustices persistantes 10 ans après l’inscription de l’article sur l’égalité entre femmes et hommes dans la Constitution suisse. Initiée par Liliane Valceschini, militante syndicale et horlogère de la Vallée de Joux, et Christiane Brunner, alors présidente de la FTMH qui deviendra Unia, la grève des femmes a toujours eu pour but que l’égalité devienne réalité. Le mouvement persistera tant que cela ne sera pas le cas, et notre syndicat redouble d’activités pour que de nouvelles générations de femmes n’aient pas encore à subir des inégalités sur leur lieu de travail comme dans la société en général.