Les salarié-e-s du second œuvre mobilisés pour leurs salaires et le respect du travail des ouvriers

Réuni-e-s à Lausanne en assemblée des délégué-e-s romande, les travailleuses et travailleurs du second œuvre ont adressé un message au patronat pour une revalorisation des salaires et pour un respect des travailleurs-ses sur les chantiers en termes de sécurité, de délai et de mesures sanitaires.

Lors du 1er mai lausannois, les travailleuses et travailleurs du second œuvre romands sont venus rapporter leur raz-le-bol, car, depuis plus de 10 ans, ils n’ont pas vu la moindre revalorisation de leur salaire. Et ce alors qu’ils voient leurs conditions de travail se détériorer sous le coup de la pression des cadences, des délais et du manque de moyens techniques qui pourraient soulager la rudesse de l’exercice de leurs professions ! Sans oublier l’exposition au bruit, à la saleté, et aux risques d’accidents trop souvent augmentés par le manque d’organisation, de volonté d’économies stupides et du manque de considération total sur ces problèmes !

De nombreux travailleuses et travailleurs ont exprimé consternation et parfois colère face au manque de respect qu’ils subissent au quotidien en voyant les moyens déplorables mis à disposition pour leurs besoins élémentaires et vitaux tels que des toilettes sans eau, ni hygiène, l’absence de robinet pour se laver les mains, l’inexistence d’endroit chaud en hiver pour les pauses et des contrôles insuffisants des règles minimales prévues par la CCT.

Réuni-e-s en assemblée romande des délégué-e-s en marge de la manifestation, ils ont demandé avec la plus ferme insistance, que soit prise en compte la réalité de la pénibilité du travail au quotidien et à long terme. Ceci doit se traduire par :

  1. Une véritable revalorisation des salaires du second œuvre.
  2. Une amélioration des conditions de vie au quotidien sur les chantiers.
  3. La démonstration par les faits de la volonté du patronat, des architectes et des autorités politiques de mieux protéger les travailleuses et travailleurs sur les chantiers des effets délétères de la concurrence irraisonnée et des profits à tout prix.

Lors de la mobilisation, le Président du second œuvre romand d’Unia et Vice-président d’Unia Vaud Guillaume Racloz a adressé ce message au patronat de la part des travailleurs-ses de l’artisanat et une résolution unitaire a été adoptée lors de l’assemblée des délégué-e-s.