Les mobilisations féministes doivent se traduire dans une égalité réelle (USV)
A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, l’Union syndicale vaudoise lance sa campagne de mobilisation pour la grève féministe 2023 qui se tiendra dans tout le canton. L’appel est lancé au travers de l’édition 2023 du journal 8 minutes qui est distribué ce jour sur les lieux de travail par l’ensemble des fédérations membres de l’Union syndicale vaudoise.
Une nouvelle grève féministe pour que cela bouge enfin !
Durant le Covid-19, les travailleuses des métiers dits « essentiels » ont été applaudies. Mais les promesses qui leur ont été faites n’ont pas été tenues. L’inflation a rogné des salaires déjà insuffisants. Les conditions de travail sont bien loin de s’être améliorées. Les revalorisations promises se font toujours attendre. Et en parallèle, une poignée d’hommes a imposé la réforme AVS 21, obligeant les femmes à travailler une année de plus. Ce constat est bien noir après des mobilisations historiques des femmes en 2019. Les revendications légitimes des travailleuses doivent maintenant être entendues et se traduire dans des avancées concrètes tant sur les lieux de travail que dans la société.
Des revendications plus que jamais d’actualité
Dans les services publics, il y a urgence à ce que les pouvoirs publics prennent des mesures drastiques telles qu’une revalorisation des salaires des branches majoritairement féminines, (l’indexation n’étant qu’un modeste premier pas) ou l’augmentation des dotations, particulièrement dans les domaines du social, de la santé et de l’enseignement. Dans le domaine des transports, les infrastructures doivent être enfin adaptées à la féminisation des métiers et des mesures doivent être prises face à la violence sur le lieu de travail qui touche 2 femmes sur 3. Dans le domaine des médias, les syndicats demandent des mesures contre le harcèlement sexuel et, dans les télécommunications, des adaptations des horaires de travail qui permettent une conciliation entre obligations professionnelles et privées. Cette dernière revendication est également partagée par les salariées de l’horlogerie et des transports. Dans les branches à bas salaires du secteur privé telles que le commerce ou les blanchisseries, en plus d’une revalorisation des salaires minimaux, les travailleuses revendiquent une reconnaissance de l’expérience et de véritables progressions salariales.
Une mobilisation syndicale et féministe
L’Union syndicale met cette année une priorité sur la présence et la mobilisation sur les lieux de travail en vue du 14 juin. De plus, elle appelle ses membres et les salarié-e-s à rejoindre la manifestation convoquée par la grève féministe à 18h00 à la Place de la Riponne à Lausanne.