Oui au salaire minimum dans le canton de Vaud

Déposées fin 2023, deux initiatives populaires cantonales veulent corriger cette injustice et garantir que chaque salarié-e puisse vivre dignement de son travail. Elles prévoient un salaire horaire d’au moins 23.55 francs en 2025.

Un tel système répond à un objectif de politique sociale et permet de lutter contre le phénomène des travailleurs-ses pauvres. Il existe déjà dans les cantons de Neuchâtel et de Genève.

Avec l’augmentation permanente du coût de la vie depuis 2020 et l’inflation constante des loyers et des primes d’assurance-maladie, postes principaux dans le budget des ménages, il est urgent d’intervenir pour combattre le phénomène des trop bas salaires et juguler la baisse des salaires réels.

En 2025, il est tout simplement impossible de vivre correctement de son travail avec des salaires inférieurs à 23.55 francs de l'heure. Or, dans des branches comme la vente, l’hôtellerie-restauration, les services à la personne et l’industrie alimentaire par exemple, de nombreux-ses salarié-e-s gagnent moins que ces minimaux dans le canton de Vaud.

Le salaire minimum est un instrument efficace pour lutter contre la précarité. Unia Vaud fait campagne en faveur du salaire minimum cantonal, en vue notamment de la prochaine votation cantonale sur le sujet.

Participez vous aussi à la campagne pour un salaire minimum dans le canton de Vaud! Faites-nous part de vos disponibilités et de ce qui vous intéresse.

5 arguments pour un salaire minimum cantonal :

  1. Chacun doit pouvoir vivre dignement de son travail, sans devoir dĂ©pendre de l’aide sociale. 23 francs brut de l’heure en 2023, c’est un minimum !
     
  2. La moitiĂ© des salariĂ©-e-s du canton ne bĂ©nĂ©ficient d’aucune convention collective de travail (CCT) et n’ont donc pas de salaire minimum. 10% ont un bas salaire (infĂ©rieur Ă  CHF 4326.-). Garantissons enfin Ă  tou-te-s les salariĂ©-e-s vaudois un salaire minimum.
     
  3. Les femmes sont deux fois plus nombreuses que les hommes Ă  recevoir un bas salaire. L’égalitĂ© proclamĂ©e dans la Constitution doit enfin se concrĂ©tiser. Le salaire minimum lutte contre les inĂ©galitĂ©s de salaire injustifiĂ©es entre hommes et femmes.
     
  4. Face Ă  l’augmentation des prix et des primes d’assurance-maladie, la situation devient intenable pour de nombreux-ses salariĂ©-e-s. Le salaire minimum est une mesure nĂ©cessaire pour garantir une indexation du pouvoir d’achat des salariĂ©-e-s aux plus bas salaires et pousser Ă  la revalorisation des autres.
     
  5. Les salariĂ©-e-s vaudois-es ont droit aux mĂŞmes droits sociaux que ceux d’autres cantons. Après Neuchâtel, Jura, Genève, Tessin et Bâle-Ville, les Vaudois-es aussi doivent avoir un salaire minimum cantonal.

Pour un salaire minimum, mais pas un salaire minimaliste

Le comité d’initiative a pris connaissance avec une grande déception du contre-projet élaboré par le Conseil d’État à sa double initiative pour un salaire minimum cantonal. Le texte de l’Exécutif vide de son sens le salaire minimum en introduisant un record national d’exceptions au salaire minimum et souffre de nombreuses insécurités juridiques qui pourraient permettre au salaire minimum de ne pas être fonctionnel avant plusieurs années.

Dans ces conditions, le comité d’initiative considère que seules ses initiatives garantissent l’introduction d’un salaire minimum cantonal.

Soutenez les 2 initiatives populaires pour un salaire minimum cantonal:

1. L’initiative constitutionnelle pour ancrer le principe dans la Constitution.
2. L’initiative lĂ©gislative pour introduire un salaire minimum de 23 francs

Le comité unitaire
De nombreux syndicats, partis et autres organisations font partie du comité unitaire ou soutiennent un salaire minimum cantonal.