Un Comité lance un référendum contre l’extension des horaires d’ouverture des magasins

Réunis dans un comité unitaire, le syndicat Unia, le Parti socialiste et les Vert·e·s ont décidé de lancer un référendum contre l’extension des horaires d’ouverture des magasins votée par le Conseil communal d’Orbe début septembre dernier. L’extension concerne tous les samedis et veilles de jours fériés. Injustifiée, cette extension des horaires nuit à la qualité de vie du personnel et ne sert aucunement les intérêts des petits commerces. La récolte de signatures débute ce mercredi 29 octobre. Le comité a 30 jours pour réunir environ 800 signatures valables.

Pour donner suite au préavis municipal n°67/25, le Conseil communal d’Orbe, lors de sa séance du 4 septembre dernier, a décidé d’adopter le nouveau règlement communal sur les jours et heures d’ouverture et de fermeture des magasins. Il porte ainsi leur fermeture à 18h les samedis et veilles de jours fériés au lieu de 17h jusqu’ici. D’emblée, plusieurs membres du Conseil communal avaient annoncé le lancement d’un référendum permettant à la population de se déterminer.

Comité référendaire

Après ce vote, un rapide sondage auprès de la population et des commerçants a montré tantôt un désintérêt pour cette extension d’horaire tantôt une claire opposition. Réunis en assemblée à mi-octobre, des citoyen-ne-s opposés à ces extensions et des représentant·e·s syndicaux du personnel de vente ont donc décidé de lancer un référendum contre l’extension des horaires d’ouverture. Un comité référendaire a été constitué et le référendum est soutenu pour son lancement par les organisations suivantes : le Parti socialiste, Les Vert·e·s et le syndicat Unia. Il reste ouvert à toute personne intéressée. Une campagne de récolte de signatures est lancée ce mercredi 29 octobre ; elle durera 30 jours. Des stands seront organisés régulièrement les jeudis et samedis au centre-ville afin de réunir les paraphes nécessaires.

Non aux extensions d’horaires

Toute extension des heures d’ouverture des magasins exige une augmentation ou une flexibilisation du temps de travail des employé·e·s. Les sondages auprès du personnel de vente montrent une opposition systématique de 85 à 95% du personnel à de telles extensions. Les femmes, surreprésentées dans les métiers de la vente, en seraient les principales victimes. Ces extensions d’horaires exagérées nuisent à la vie privée et la vie de famille et ne s’accompagnent d’aucune contrepartie ni garantie pour le personnel. Les villes socialement responsables veillent à entendre toutes les parties avant de prendre une telle décision ce que la municipalité urbigène a malheureusement refusé de faire. Ces extensions d’horaires ne servent, une fois de plus, que les intérêts potentiels des grandes surfaces et mettront à mal le commerce local qui ne peut couvrir des plages horaires aussi larges. Du reste, les petits commerces ferment déjà avant 17h à Orbe le samedi et la majorité des commerçant·e·s interrogé·e·s a émis l'intention de continuer ainsi quel que soit le règlement. Preuve que ce changement-là ne répond pas à un besoin.