Unia lance une campagne pour le respect de la santé et de l’hygiène sur les chantiers
L’équipe d’Unia Vaud est intervenue à 9h sur un chantier sis à Ecublens. Les secrétaires syndicaux ont installé symboliquement des rubans autour des « scènes de crime », respectivement des infrastructures ne répondant pas aux conditions légales en matière de santé et d’hygiène. Guillaume Racloz-Daiz a pris la parole devant un parterre d’ouvriers pour les informer de leurs droits et souligner l’importance des contrôles conséquents et systématiques. Une demande de régularisation des installations est envoyée ce jour aux responsables du chantier pour appuyer les plaintes déjà exprimées par de nombreux-ses travailleurs-euses.
Briser l’omerta sur les conditions d’hygiène et de santé sur les chantiers
Sur ce chantier dont le mandant est privé, des toilettes provisoires de « festival » ont été trouvées dans un état fétide impropre à l’usage. Ce chantier est malheureusement loin d’être un cas isolé dans le canton. Trop souvent, le départ des entreprises de maçonnerie acte du départ des infrastructures requises, sans qu’elles ne soient pour autant remplacées en faveur des travailleurs-euses des branches de l’artisanat. De nombreux corps de métiers sont alors privés de solutions adaptées au respect de l’hygiène sur les chantiers.
Une campagne syndicale pour stopper l’extension des zones de non-droits
Fort de ce constat, les artisan-nne-s d’Unia exigent le respect des dispositions légales en matière d’hygiène et de protection de la santé pour tous les travailleurs-euses et pour toute la durée du chantier. Celles-ci sont fixées dans les articles de l’ordonnance 3 sur la loi sur le travail (OLT 3) ; ils prévoient à titre d’exemple le nombre de toilettes et lavabos à disposition en fonction du nombre de travailleurs-ses, l’organisation des vestiaires ou encore la nécessité de disposer de moyens de levages pour le port des charges lourdes.
Les membres du secteur artisanat d’Unia ont également décidé du lancement immédiat d’une grande enquête sur la base de ces dispositions légales auprès de leurs collègues. La démarche permet de sensibiliser l’ensemble des salarié-e-s sur leurs droits et les employeurs à leurs responsabilités. Le syndicat remonte les problèmes constatés de manière systématique aux entreprises ou aux directions de travaux. Les cas majeurs, notamment ceux qui n’ont pas fait l’objet d’une mise en conformité, peuvent être transmis à l’inspectorat cantonal du travail d’entente avec ce service. Les résultats de l’enquête auprès des salarié-e-s seront également communiqués aux autorités cantonales d’application de la loi sur le travail en charge de ces contrôles.